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Comment échapper à la surveillance de masse de nos données personnelles ?

 

Le Taoïsme en temps que courant mystique, a su traverser les siècles malgré les humeurs changeante des pouvoirs en place. Ces érudits ont survécus par une étude fine des stratégies de pouvoir en jeu, afin de savoir si la connaissance devaient être dispensé ou dissimulé en attendant des temps moins hostiles. Aujourd’hui il peut être intéressant de s’inspirer des compétences des anciens pour nous mettre à l’abri de l’hostilité d’internet face à nos données personnelles.

 

Nous sommes constamment espionnés par nos ordinateurs, nos téléphones, notre carte vitale, notre carte bancaire comme le démontrent plusieurs journalistes d’investigation [1,2]. Toutes ces données sont échangées entre différentes sociétés d’exploitation de la Big Data, pour être mieux complétées afin de dresser des fiches (comportant parfois plus de 30 000 points) sur des millions d’êtres humains. Ces fiches servent ensuite à dresser des profils psychologiques de « potentiels » consommateurs ou de « bons » citoyens.

On pourraient penser que les multinationales ne s’arrêteront que où les lois les obligeront. On voit en pratique que le respect du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) qui permet de limiter ces firmes n’est pas mis en applications par la CNIL (comme le met en évidence la quadrature du net dans son article : Le Conseil d’État autorise la CNIL à ignorer le RGPD [4]

 

La Chine exploite actuellement un système de contrôle social basé sur l’exploitation des données de ses citoyens via les réseaux sociaux, les mails, SMS etc.

En France, avec la loi Sécurité globale, le gouvernement à montré une orientation technologique similaire, avec la volonté de passer par la surveillance et le contrôle de la population par la police, d’où le surnom de « techno-police » par la quadrature du net [5]

 

On voit apparaître une tendance généralisé des pouvoirs actuels à aller vers des systèmes répressifs, pour « emmerder » ses propres citoyens afin qu’il se plient à la volonté du pouvoirs en place. [3]

 

La conscience de l’enjeu stratégique de nos données commence à émerger. Nous ne sommes pas des vaches à données à traire, ainsi contrôlables afin de bien nous rentrer dans les box de la consommation, ou du citoyen modèle pour le régime en place.

 

Pour changer cet état de fait, il faut que chacun change progressivement ses habitudes de toujours passer par les GAFAM pour interagir entre nous. Sous prétexte de nous proposer des outils faciles et populaires, nous nous retrouvons espionnés et manipulés à notre insu.

Rien n’est gratuit, surtout pour ces multinationales avides. Toutes applications et logiciels « offerts », « gratuits » etc. ne sont pas des outils altruistes (contrairement aux outils opensource) mais bien destinés à collecter vos données. L’exemple est l’appli ma grossesse de doctissimo qui revendait les données des femmes enceintes à des sociétés spécialisés dans le domaine. Ou l’appli geoportail du gouvernement qui espionne votre localisation régulièrement sans votre consentement. La liste est sans fin. Médias, comme gouvernement, comme GAFAM, et autres sites de cuisine nous espionnent pour nourrir les métadonnées qui permettent de mieux comprendre comment nous contrôler, dans notre consommation, notre mode de vie, nos interactions sociales, notre citoyenneté, notre foi (voir les scandales de données autour des applications religieuses).

 

D’autant qu’il existe de multiples outils opensource (libres et transparents) comme alternatives au outils technologiques des GAFAM. Ces outils sont développés par une communauté, et au service de la communauté. Le code étant transparent, il n’est pas contrôlable par une entité, à moins de le propiétariser comme l’ont fait Apple (OSX) et Google (Android) en enfermant de l’opensource dans un logiciel propriétaire. On observe que les grandes avancées en terme de logiciel sont basées sur l’opensource qui se montre comme le système le plus efficace pour la créativité dans ce domaine. Aujourd’hui les outils opensource sont bien développés et offrent tout à fait les mêmes services que les GAFAM mais en respectant votre vie privée.

On peut aujourd’hui facilement fonctionner comme individuel, mais aussi faire tourner une PME, ou une association entièrement en outils informatiques opensource : Linux comme OS pour l’ordinateur, Lineage OS pour votre téléphone, OpenOffice pour le traitement de texte , Zaclys pour les outils partagés (agenda, contact, todolist, fichiers, chat, réunion web), signal ou element pour des communications cryptées, Moodle comme plateforme d’enseignement en ligne, Diaspora comme réseau social, OpenStreetMap comme appli GPS. la liste est longue et les projets multiples, créatifs et évolutifs.

Il est vrai qu’il faut peut être passer un peu plus de temps pour mettre ces outils en place, voire se faire aider pour certains peu habiles en informatique. Mais la liberté à toujours un prix, la gratuité aussi.

Si le sujet vous intéresse vous pouvez regarder ce reportage d’Arté [2,3] qui résume bien la situation et propose des solutions d’outils opensource à explorer.

De nombreux liens en bas de cette article vous permettront de pousser votre réflexion sur le sujet.

 

L’information, l’éducation, la réflexion, la connaissance de l’histoire et des penchants sombres des systèmes de pouvoirs, nous permettrons peut être de relever ce défi du 21eme siècle. Ce n’est qu’ en nourrissant de nouveaux systèmes réellement au service de l’humain que nous pourrons vivre harmonieusement tous ensemble sur cette planète.

 

[1] https://www.france.tv/france-2/cash-investigation/2450927-nos-donnees-personnelles-valent-de-l-or.html

[2] https://www.arte.tv/fr/videos/100750-000-A/disparaitre-sous-les-radars-des-algorithmes/

[3] https://www.youtube.com/watch?v=3kSMV3_J1gs

[4] https://www.laquadrature.net/2019/10/17/le-conseil-detat-autorise-la-cnil-a-ignorer-le-rgpd/

[5] https://www.laquadrature.net/2020/11/19/la-technopolice-moteur-de-la-securite-globale/