Combien ai-je de corps… subtils ?
En Qi Gong médical on distingue 3 corps subtils majeurs. Les Yogis en distinguent 7, que l’on pourrait concevoir comme des subdivisions de ces 3 corps principaux.
Le corps physique est dense et donc non subtil, je n’irai pas jusqu’à le qualifier de grossier puisqu’il est incroyablement complexe ! En médecine traditionnelle chinoise le champ de Wei Qi (énergie défensive), est tout autour des organes physique, et dépasse à quelques centimètres de la peau. En médecine Taoïste (qui a gardé une vision plus spirituelle de l’être), on distingue 3 couches du champ de Wei Qi que l’on utilise quotidiennement en Qi Gong médical: 1. le premier corps énergétique - appelé « corps éthérique » en Sanskrit - est une couche située jusqu’à quelques centimètres du corps. Il contient les informations relatives au fonctionnement physiologique du corps physique. Le meilleur exemple de la réalité de ce corps est le phénomène de « membres fantômes » ou les personnes amputés souffrent de douleur du membre disparu. Un autre exemple est dans la sexualité. Ce corps est stimulé par le touché, il s’expand considérablement lorsque les sens sont excités, c’est ce corps qui est stimulé lors des « préliminaires ». cette phase de stimulation érotique devrait pouvoir amener de l’énergie dans le corps émotionnel, en vu de mêler les corps spirituels en une unité, lors d’un accouplement sacré.
2. le deuxième corps énergétique - traduit par « corps astral et mental » en Sanskrit - est une couche située jusqu’à quelques dizaines de centimètres du corps, qui contient l’information mentale et émotionnelle. Lorsqu’on se met en colère par exemple, l’énergie insufflée soudainement dans ce corps le propulse dans l’espace jusqu’à l’objet (ou le sujet…) de notre colère. Vous avez certainement déjà « reçus » la colère de quelqu’un, qui est parfois quasiment palpable. Mais c’est aussi ce corps émotionnel qui a réagis à cette personne qui vous regarde avec insistance, soit parce qu’elle vous aime, soit parce qu’elle vous juge… Une grande partie des interactions sociales, modifie ce champs qui forme comme des vapeurs colorés autour du corps. Les enfants et les animaux perçoivent surtout ce corps, bien plus que vos mots.
Les formes pensées sont aussi contenues dans ce corps. Nous captons constamment (souvent inconsciemment) les pensées des personnes autour. Parfois l’autre exprime tout haut ce que nous pensions aussi (mais qui a pensé en premier?). Parfois des pensées nous traversent alors que nous n’avons pas l’habitude de penser ainsi. On voit souvent cela quand tout le groupe pense la m^me chose unanime sur une personne. Il y a de forte chance que cette personne se pense elle m^me comme cela, et émane cette forme pensée autour d’elle. C’est particulièrement flagrant chez les gens qui ressassent beaucoup, souvent cela crée comme une brume grisâtre autour de leur tête.
Pour distinguer les 2 sous couches de ce corps mental/émotionnel, on peut constater que la couche proprement émotionnel se déplace comme une vapeur fluide, ronde avec une certaine densité (penser à la densité d’un sentiment amoureux), alors que la pensée est plus subtile, aiguë, incisive, linéaire, avec une plus courte temporalité (sauf dans le ressassement!)
3. le troisième corps énergétique - contenant les « corps causal, bouddhique et atmique » en Sanskrit – est une couche situé jusque plusieurs mètres autour du corps. Elle contient le corps spirituel, le système de croyance qui nous permet de modéliser notre réalité. Elle est l’interface entre « notre réel » et le « réel extérieur ». Ce corps « infuse » littéralement l’énergie des lieux. Sur certains sites l’information en est presque palpable, comme sur les sites sacrés ou les hôpitaux, les cimetières. Plus nous sommes conscient de ce champ, plus nous sommes à l’écoute des informations contenues dans l’environnement. L’exemple le plus frappant est lors du tsunami de 2004 en Thaïlande, ou les touristes sont allés photographier les coraux alors que les animaux fuyait dans les hauteurs. Les animaux se fient énormément à ce champs, pour « sentir » à quel moment démarrer des processus (hibernation, migration, reproduction, etc.).
Nous sommes censé nous fier aussi à ces informations pour adapter notre quotidien, choisir de rester dans un lieux, ou continuer plus loin. Mal choisi, un lieux peut vous faire perdre le sommeil, un autre vous apaiser profondément, ou une catastrophe peut être évitée…
la prise de conscience quotidienne de ces champs nous permet de mieux sentir ce qui se passe en nous, et de mieux nous adapter à ce qui se passe autour de nous. La « pleine conscience » devrait se situer à ces 3 niveaux, au moins dix minutes par jour ! Ainsi nous serons rapidement informé si le corps se déséquilibre, avant la maladie. Si nos émotions ou nos pensées méritent que nous passions du temps à les démêler, avant de les déverser sur notre entourage, ou les laisser aux rênes de notre vie. Mais aussi cela me permet de sentir si je suis en lien, en harmonie avec mon environnement. tant pour comprendre si il est propice pour moi, que pour pouvoir mieux l’honorer, le respecter comme la matrice, l’écosystème dans lequel j’évolue.
Antoine Epiphani