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La marche, pour réguler son corps, son cœur, son âme ?

La marche a toujours accompagné l’homme. Moyen de déplacement, assurant la survie et la curiosité de l’homme, c’est aussi moyen incontournable de s‘équilibrer tant physiquement, que psychiquement ou même spirituellement.

Il y a plusieurs manières de faire de la randonnée selon nos besoins :

  • La version sportive, performances à l’appui pour engager le corps dans l’effort, et ainsi nettoyer nos cellules, mais aussi défouler nos émotions.

  • La version sociale ou nous discutons pour partager nos joies et nos peines. Un bon moyen de réguler son subconscient et ses dossier en cours, l’air de rien.

  • La version solitaire ou nous sommes pleinement avec notre intériorité. La marche déclenchant une certaine transe hypnotique grâce à son rythme, nous sommes plus proche de notre inconscient et de ce qui peux en émerger. Au fil des pas, après quelques heures, le corps se délasse, la psyché se régule, l’âme s’ouvre au subtil.

  • La version énergétique qui permet cultiver le Qi (souffle vital) pour se recharger, mais surtout de faire circuler entre soi, la nature et ses souffles.

  • La version mystique ou l’on plonge dans la trame de conscience du réel et des différents esprits qui l’occupent. Marcher en observant sa conscience, ou en étant observé par d’autres consciences ?

 

Il est toujours intéressant de partir marcher en comprenant ce que nous avons besoin. Souvent au cours de la marche le besoin change. Au début le corps va s’engager, la respiration s’activer, la proprioception être sollicitée par le sentier. Puis si l’on marche avec d’autres, nous aurons probablement besoin de créer du lien, rencontrer l’autre, se confier, ouvrir nos cœurs à d’autres humains. Puis souvent progressivement un temps d’intériorisation va se mettre en place. Un temps pour s’écouter soi : son corps, son cœur, son âme. Observer ce qui émerge de notre conscience (ou notre inconscient?) et cherche à se résoudre. A ce stade, il est souhaitable d’observer avec bienveillance ce qui fleurit dans notre conscience, tout en étant attentifs à ne pas se laisser complètement immerger dedans. Si une situation problématique émerge, je note que cela me travail et que je n’avais pas mesuré combien cela m’affecte. Je laisse les pensées et surtout sentiments se dérouler, mais régulièrement je reviens à mon ressenti corporel, ma présence à l’instant pour guérir cette situation, en évitant de « broder une histoire » avec mon mental par dessus. C’est le meilleur moyen pour que l’intuition de la solution émerge de mon subconscient, sans que mon mental ne l’ai limité avec sa vision linéaire.

Dans ces moments il faut savoir s’isoler du groupe, ou faire comprendre que l’on veut marcher sans forcément parler. Être avec le corps, le cœur et l’esprit de l‘autre, un espace au-delà du mental qui permet d’autre chose, plus vaste, subtile et insaisissables.

Puis à certains moments vient le silence, la perception brute du réel, la conscience d’autre formes de vie et de conscience autour de moi. Des moments fugitifs qui laissent entrevoir un monde de relation, une symphonie issue de la nature qui résonne jusqu’au confins du cosmos. Immergé dans ce bain de conscience sans objet nous pouvons nous recharger à la Source, parfois sans même que le conscient n’en prenne conscience… !?